dimanche 1 novembre 2009

La Toussaint : date, origine, histoire et célébration de la toussaint dans le monde

La Toussaint est une fête chrétienne, dont l'Église catholique a fixé la date au premier novembre en 835. Depuis, chaque année, la Toussaint célèbre Dieu et tous ses saints martyrs. Le choix de la date n'est pas innocent, l'Eglise Catholique encore jeune cherchait ainsi à évincer la fête païenne célébrée ce jour-là. Le premier novembre était en effet l'une des quatre grandes fêtes des nations païennes du nord de l'Europe, la Saint-Sylvestre celtique, le dernier jour de l'année, suivi du jour de l'an : Samhain. Les Irlandais émigrés en masse aux États-Unis lors de la grande famine du milieu du XIXème siècle, ont apporté avec eux leurs légendes, et en Amérique, Samhain est devenu Halloween. Selon les Celtes, cette nuit du premier novembre qui enterrait l'année voyait revenir les esprits et autres fantômes pour hanter les maisons des vivants. Ceux-ci plaçaient une petite lumière à l'abri dans un navet devant leur porte, ainsi que des aliments, pour chasser les revenants. Le navet est devenu citrouille en Amérique du Nord où Halloween est fêté par petits et grands depuis longtemps.

La mode est arrivée en Europe où la Toussaint, devenue Halloween pour les plus jeunes malgré qu'Halloween se déroule en fait la veille, s'écarte de plus en plus de la religion. Désormais, les citrouilles rivalisent chaque année avec les chrysanthèmes dans les grands magasins la dernière semaine d'octobre. Il faut préciser que la Toussaint est une fête catholique, en l'honneur de tous les saints du panthéon catholique, et n'est pas reconnue par l'ensemble du christianisme.

Les protestants ne fêtent pas la Toussaint car ils ne reconnaissent pas l'autorité de la croix, du saint suaire ainsi que la Vierge Marie ou du Saint Père. La Toussaint, célébrée dès les origines de l'Église Catholique, est donc une fête qui rend hommage avant tout à ses martyrs. Cette fête religieuse fut créée au début du VIIème siècle par le pape Boniface IV, qui dédia le Panthéon de Rome à la Vierge Marie et à tous les saints martyrs. Rome était devenue chrétienne et il était temps d'effacer les traces des anciens dieux. Le pape Boniface, quatrième souverain pontife, débarrassa le temple de toutes ses idoles, et, le 3 mai de l'année 605, le consacra à la Vierge Marie et à tous les martyrs, le rebaptisant du nom de Sainte-Marie aux Martyrs. La Toussaint fut alors fixée au 13 mai, jusqu'en 835, date à laquelle le pape Grégoire IV instaura la date du premier novembre pour sa célébration afin d'appliquer la politique ecclésiastique de l'époque. Plus prosaïquement, la date correspondait également à la fin des vendanges et les moissons. Les fidèles, libérés de leurs travaux, pouvaient venir en foule pour célébrer les saints martyrs et trouvaient plus facilement à se nourrir.
toussaint

Au XIème siècle, on fit suivre la Toussaint du jour des morts, jour de commémoration de tous les fidèles défunts. L'origine de la Toussaint vient également d'un archevêque de Gênes, Jacques de Voragine, à qui l'on doit la « Légende dorée » au XIIIème siècle. L'ouvrage relate la vie des saints illustres avec quantité de miracles et de faits surnaturels dont le Moyen Âge était friand. Il a connu un grand succès car il permettait aux croyants de s'attacher aux saints martyrs fêtés lors de la Toussaint. Notons enfin que la Toussaint en France reste l'une des quatre fêtes chômées depuis le Concordat de 1801

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Signification

Comme le terme même le désigne, la Toussaint recouvre tous les saints, c’est-à-dire la fête de tous ceux connus et inconnus qui partagent la vie de Dieu et que nous appelons les saints. Par cette fête qui est une des très grandes solennités de l’année, l’Eglise Chrétienne Catholique propose à ses filles et fils d’honorer la foule innombrable et anonyme de ceux qui, ayant achevé leur parcours terrestre, goûtent désormais la vie, le bonheur, la joie, la bonté, en un mot la sainteté de Dieu qui est don de son amour. La liturgie dit en effet : lorsque tu couronnes, Seigneur, les mérites des saints, tu couronnes tes propres dons. Ainsi donc, les saints n’ont d’autre mérite que de s’être comportés en enfants de Dieu, portés par l’espérance d’être un jour accueillis par lui comme Père.

Historique de la fête et de sa date

Du point de vue de la date, cette solennité se célèbre le 1er Novembre. Mais il n’en était point ainsi à l’origine. Les codifications de l’Eglise des premières heures avaient fait célébrer cette fête dans la mouvance de Pâques ou de Pentecôte.
Au V° siècle, en Syrie par exemple, c’était le vendredi de Pâques ; en Orient, cette fête reste célébrée le dimanche après Pentecôte. A Rome, l’habitude existait aussi au V° siècle pour le dimanche après Pentecôte. En fait, ce lien avec Pâques et Pentecôte éclaire tout le sens originel de la fête. Il s’agit en effet de célébrer la victoire du Christ dans la vie des fidèles du Seigneur, dans la vie des croyants. Maintenant cette habitude, cette coutume sera déplacée une première fois par le Pape Boniface IV. Le désir ou le souci de ce Pape était d’honorer la foule des martyrs dont il avait fait transférer les corps des catacombes dans un ancien temple.
Du point de vue du nom ou de la désignation, une telle fête a été d’abord appelée Fête de tous les martyrs, de tous les saints et de Marie.
Enfin du point de vue de la date, elle sera définitivement transférée et fixée au 1er Novembre par le Pape Grégoire III dans la première moitié du VIII° siècle. Mais c’est en 835 que le Pape Grégoire IV ordonna que la Toussaint (fût) soit célébrée et fêtée dans le monde entier c’est-à-dire dans l’Eglise Universelle.

Portée

* Les saints et les noms inscrits au calendrier.
Certes, le calendrier étant romain, les noms qui y figurent sont des noms et plus précisément des prénoms de saints c’est-à-dire de modèles que le Seigneur propose à notre gouverne. Mais tous les saints, n’y sont pas, ne peuvent même pas y être. Car les saints sont infiniment plus nombreux que ceux que l’Eglise, après les avoir béatifiés ou canonisés, honore nommément comme témoins exemplaires de la foi. C’est réellement comme disent les textes fondamentaux, une foule immense, que nul ne peut dénombrer. Un calendrier, quelque élargies qu’en soient les marges, ne pourra jamais, au grand jamais contenir le nombre et la cité de tous les saints de Dieu.

* La Toussaint comme fête de la foi, de la joie et de l’espérance.
C’est d’abord la fête de la foi. Car le Concile Vatican II rappelle que : « la foi nous offre la possibilité d’une communion dans le Christ avec nos frères bien-aimés qui sont déjà passés de vie à trépas, en nous donnant l’espérance qu’ils ont trouvé près de Dieu la véritable vie », Gaudium et Spes n° 18, 2.

Ensuite c’est la fête de la joie, rassemblement joyeux de tous ceux qui, dans la maison du Père, nous attendent et nous tendent la main, connus et inconnus, plus connus et moins connus. Je le dis en pensant à la vérité qu’ils sont forcément plus nombreux que nous ne pouvons croire ou même imaginer parce que Dieu seul saint combien sont-ils à avoir vécu ici bas cachés, ignorés, anonymes dans l’incognito, échappant aux célébrités humaines et aux canonisations ecclésiastiques.
Enfin, c’est la fête de l’espérance : espérance qu’il y a une vie au-delà de la vie d’ici-bas, une vie meilleure à cette vie, une vie incomparable à cette vie.
La Toussaint dévoile l’avenir vers lequel nous tendons ; elle nous rend aussi solidaires avec ceux qui nous ont précédés dans le monde invisible. Vivant près de Dieu, ils intercèdent pour nous avec des effets et des grâces magnifiques en nos vies.
Que l’exemple des saints nous stimule et que leur prière fraternelle nous aide à nous en approcher le mieux qui soit.

Le 2 novembre

L’Eglise, depuis toujours, prie pour les fidèles défunts. Quand on dit fidèle, on se trouve dans l’ordre de la foi : fidèle vient du latin fides qui signifie foi. Ainsi donc, juste au lendemain de la fête de tous les saints, il est tout à fait naturel que l’Eglise manifeste sa sollicitude envers ses fidèles morts dont le sort n’est pas connu et dont le Seigneur seul connaît la foi. Le 2 Novembre est consacré à prier et à intercéder pour eux. Nous demandons à Dieu en ce jour du 2 Novembre de leur accorder le bonheur de goûter à la joie d’être unis au Christ. Et ce faisant, nous apportons le denier de notre solidarité envers tout ce grand monde de nos frères et sœurs qui attendent peut-être d’être définitivement comptés au nombre des élus du Seigneur.

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